Comme la pandémie de COVID-19 nous l’a tous rappelé, les restaurants sont une partie intégrante de notre quotidien mais ça n’a pas toujours été ainsi. En effet, beaucoup de changements se sont opérés dans l’industrie de la restauration avec les années.
Le mot restaurant vient du verbe « restaurer ». Les premiers restaurants comme nous les connaissons aujourd’hui ont vu le jour en Occident pendant la révolution française. Les aristocrates employaient en effet des chefs dans leurs châteaux et manoirs pour préparer leurs repas. Avec la disparition de leurs employeurs, les chefs ont dû s’adapter et offrir leur nourriture à une autre type de clientèle : la population générale qui était souvent pauvre et sans beaucoup de sous. Les restaurants de l’époque offraient donc surtout des soupes car c’était des plats peu dispendieux nécessitant peu d’ingrédients économiques à préparer.
Nouvelles/Blogue
L’évolution de la restauration au Québec
28 Mai 2021
Auteure : Hélène Plourde
Ensuite, au fil des siècles, les restaurants ont su s’adapter et sont majoritairement devenus l’apanage de la bourgeoisie en offrant des expériences culinaires recherchées à cette clientèle et en demeurant une occasion unique et recherchée pour la population en général.
À partir des années 1950, une transformation commença cependant à s’opérer avec la multiplication de concepts plus adaptés à la population en général, les « diners », « snack bar » et « delicatesen ». Ce fut à la même époque que les premiers concepts de restauration rapide virent le jour également.
Les sorties aux restaurants dans les années 60-70 étaient encore réservées pour les occasions spéciales ou la rapidité avec les McDonald’s, Kentucky, St-Hubert, mets chinois, etc faisant fureur.
La fin des années 1970 et le début des années 1980 ont réellement vu la restauration s’établir selon le modèle que nous connaissons aujourd’hui avec l’apparition de concepts plus axés sur l’expérience de la classe moyenne comme Da Giovanni , le Vieux Duluth, Giorgio, la Casa Grecque, etc.
« Les sorties aux restaurants dans les années 60-70 étaient encore réservées pour les occasions spéciales ou la rapidité avec les McDonald’s, Kentucky, St-Hubert, mets chinois, etc faisant fureur. »
En conséquence, les habitudes des québécois ont changé et les restaurants ont connu une forte croissance non seulement en augmentation de visites mais en augmentation de l’offre de restaurants.
Plus récemment, depuis les années 1990, la variété de l’immigration s’est aussi installée dans les cuisines et de nouveaux concepts de plus en plus diversifiés se sont installés dans l’industrie.
Pour les générations de la deuxième guerre mondiale, le spaghetti était considéré comme un repas « ethnique ». Nous sommes bien loin de cette vision des choses dans la décennie 2020 avec la très grande diversité de produits, de goûts et de saveurs qui nous font découvrir des plats que nous n’aurions jamais eu la chance de goûter autrement comme les mets haïtiens, péruviens, mexicains, indiens, vietnamiens, somaliens, japonais, libanais et de partout à travers le monde sans prendre l’avion!
Grâce à cette approche, les distributeurs alimentaires et les épiceries ont dû se renouveler et s’ajuster ce qui fait qu’aujourd’hui, nous pouvons découvrir de nouvelles cultures à chaque repas.
Quelles innovations nous réserve le domaine de l’alimentation pour les prochaines années ?